« Nous l’avons retrouvée non loin de chez nous, dans la matinée. Elle était consciente mais traumatisée. Nous l’avons immédiatement emmené à l’HJRA pour effectuer diverses analyses médicales. Apparemment, notre fille a été victime non seulement d’enlèvement mais aussi de viol, selon les constats vérifiés par le centre Vonjy. Nous avons déposé une plainte contre X au service de la Police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM), situé à Tsaralalàna. Nous attendons des retours et consignes avant de poursuivre les procédures », nous confie le père de la victime, encore confus. Jusqu’à hier, les suspects n’ont pas encore été identifiés, mais les enquêtes s’enchaînent. En attendant, les parents de la fillette redoublent de vigilance.
Des procédures à respecter
Sous tutelle du service PMPM. Dès qu’une plainte directe de viol est déposée à Tsaralalàna, la Police auditionne dans l’immédiat la victime, avec une technique spécialisée pour éviter la double victimisation. Les témoins peuvent également être auditionnés, selon le cas, tout comme le présumé auteur de l’agression sexuelle. Vient ensuite la réquisition aux fins d’examen médico-légal pour vérifier l’hymen de la victime, une éventuelle pénétration vaginale ou anale ou si la victime a subi d’autres préjudices. L’examen médico-légal est indispensable pour savoir ce qui s’est vraiment passé, outre les auditions des concernés dans l’affaire. Une fois l’enquête bouclée, le suspect ou l’auteur du crime ainsi que toutes les preuves sont déférées au Parquet et l’affaire est désormais confiée à la Justice. « L’auteur d’agression sexuelle est considéré comme un criminel, pouvant subir de lourdes peines, notamment si l’acte a été perpétré envers un mineur. Même la tentative de viol est punissable, c’est pourquoi la Police reste très minutieuse dans le respect des procédures », nous informe une source auprès de la Police.
Notons que les cas de viol sur mineur font la « une » des actualités, ces derniers jours. Certaines victimes survivent, mais avec des séquelles, comme cette fillette de 6 ans. D’autres finissent en « cadavres », retrouvées quelques heures ou jours plus tard, comme le cas de la petite Raïssa. Dans tous les cas, les parents devraient redoubler de vigilance pour s’assurer de la protection de leurs enfants, d’autant plus que les « suspects » pourraient être des proches et voisins, connaissant la routine quotidienne des membres de la famille de la victime...
La Rédaction